La réforme du brevet des collèges ne sera pas mise en place cette année

Par La Provence (avec AFP) Publié le 16/09/24 à 17:38 – Mis à jour le 16/09/24 à 17:56

Le gouvernement sortant souhaitait modifier les règles du brevet des collèges, dès cette année scolaire. Le ministère de l’Éducation nationale vient d’annoncer, ce lundi, que les textes officiels n’ont pas été publiés à temps.

La réforme du brevet des collèges ne sera pas appliquée cette année scolaire, vient d’annoncer le ministère de l’Éducation nationale. Le ministère explique que les textes officiels n’ont pas été publiés à temps. « Il aurait fallu que l’arrêté soit signé avant la rentrée scolaire » pour que les modifications du brevet des collèges soient appliquées dès cette année, a expliqué à l’AFP la rue de Grenelle.

Gabriel Attal, quand il était ministre de l’Éducation, avait indiqué sa volonté de réformer cet examen qui marque la fin de la 3e pour renforcer son « exigence« , dans le cadre des mesures du « choc des savoirs« 

L’objectif : accroître le poids de ces épreuves terminales dans la note finale et surtout conditionner « l’accès direct au lycée » à l’obtention du brevet. Les élèves recalés seraient eux redirigés vers une classe « prépa-seconde« .

Sur le brevet obligatoire pour le passage en seconde, point le plus controversé, le décret est « gelé à ce stade » et « le prochain gouvernement décidera ce qu’il en est« , avait dit la ministre de l’Éducation démissionnaire Nicole Belloubet lors de sa conférence de presse de rentrée fin août.

« Moyenne des moyennes »

Sur les modalités d’évaluation du brevet, elle avait assuré que les textes avaient « dû être reportés » en raison du contexte politique, mais dès la fin des « affaires courantes« , « nous devrions pouvoir en assurer la publication pour qu’ils puissent entrer en vigueur pour le brevet 2025« .

Mais « le prochain Conseil supérieur de l’éducation (CSE) ayant lieu le 10 octobre prochain, il n’y aura pas de modifications du brevet 2025 (nouveau décompte des points et brevet obligatoire pour passer en seconde)« , a confirmé à l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées.

Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, s’est félicitée pour cet abandon : « Nous disions à Nicole Belloubet qu’il fallait retirer ce projet sur le brevet car l’année scolaire avait déjà démarré pour les élèves de 3e« . « Le brevet peut éventuellement évoluer (dans les années à venir), mais pas au dernier moment et pas sans consulter les personnels concernés« , a-t-elle ajouté.

Avec ce projet de réforme du brevet, la part des épreuves de fin d’année dans le verdict final devait ainsi passer de 50 à 60% et toutes les disciplines de troisième devaient être prises en compte pour les 40% de contrôle continu, sous forme d’une « moyenne des moyennes« . Un système un peu différent du dispositif actuel où, outre les épreuves, l’obtention du brevet est liée à la maîtrise d’un « socle commun » de connaissances et compétences, acquises tout au long du cycle 4 (5e, 4e, 3e).

Quelque 718 800 collégiens ont été admis au brevet en 2024, soit un taux de réussite de 85,6%, en baisse de 3,5 points par rapport à l’année précédente.